donation immobilière de son vivant-maquette de maison en bois-sablier

Donation immobilière de son vivant : comment faire ?

15/03/2024

Effectuer une donation immobilière de son vivant présente des avantages fiscaux et successoraux, mais aussi des contraintes et des risques.

Voici ce qu’il faut savoir sur la donation immobilière, ses conditions, ses modalités et ses conséquences.

 

L’investissement locatif vous intéresse ? Contactez Corneille Patrimoine.

 

 

Qu’est-ce qu’une donation immobilière ?

 

Une donation immobilière est un acte par lequel une personne, appelée donateur, transmet de son vivant et gratuitement la propriété d’un bien immobilier (appartement, maison, terrain, etc.) à une autre personne, appelée donataire. Cette donation doit obligatoirement se faire devant un notaire, qui rédige l’acte authentique et s’occupe des formalités administratives et fiscales.

 

Les différents types de donation

 

Il existe plusieurs types de donation immobilière selon le mode de transmission, le bénéficiaire et le moment de la donation. Voici les principaux :

 

  • La donation en pleine propriété : le donateur cède tous les droits sur le bien immobilier au donataire, qui en devient le seul propriétaire. Le donateur ne peut plus ni utiliser ni disposer du bien.

 

  •  La donation en démembrement de propriété : le donateur se réserve l’usufruit du bien immobilier, c’est-à-dire le droit de l’habiter ou d’en percevoir les revenus, et donne la nue-propriété au donataire, c’est-à-dire le droit de devenir propriétaire du bien à la fin de l’usufruit. Ce type de donation permet de réduire les droits de donation et de succession.

 

  •  La donation-partage : le donateur répartit son patrimoine immobilier entre ses héritiers présomptifs (enfants ou petits-enfants) de son vivant, en respectant les règles du partage successoral. Ce type de donation permet d’éviter les conflits entre héritiers et de figer la valeur des biens au jour de la donation.

 

  •  La donation avec réserve d’usufruit : le donateur donne la pleine propriété du bien immobilier au donataire, mais se réserve le droit d’en jouir jusqu’à son décès. Ce type de donation permet au donateur de conserver l’usage du bien et au donataire de ne pas payer de droits de succession.

 

  •  La donation avec charge : le donateur impose au donataire une obligation en contrepartie de la donation, par exemple lui verser une rente viagère, entretenir le bien ou respecter certaines conditions d’usage. Ce type de donation permet au donateur de se protéger ou de protéger un tiers.

 

  •  La donation graduelle ou résiduelle : le donateur désigne deux bénéficiaires successifs pour le même bien immobilier, par exemple son conjoint puis son enfant. Le premier bénéficiaire reçoit le bien à charge de le conserver et de le transmettre au second bénéficiaire au moment de son décès. Ce type de donation permet au donateur d’organiser sa succession sur deux générations.

 

La fiscalité applicable aux donations

 

La donation immobilière est soumise à des droits de donation, qui sont calculés sur la valeur du bien au jour de la donation, après application d’un abattement et d’un barème.

L’abattement est une somme qui est déduite de la valeur du bien, et qui varie selon le degré de parenté entre le donateur et le donataire. Par exemple, un enfant peut recevoir jusqu’à 100 000 euros de ses parents sans payer de droits de donation, tous les 15 ans. L’abattement se renouvelle tous les 15 ans.

Le barème est un tableau qui indique le taux des droits de donation en fonction de la part nette taxable, c’est-à-dire la valeur du bien après abattement. Le taux des droits de donation est progressif et varie également selon le lien de parenté. Par exemple, il est compris entre 5% et 45% pour les donations entre parents et enfants.

Pour calculer les droits de donation, il faut donc :

– Déterminer la valeur du bien au jour de la donation
– Appliquer l’abattement correspondant au lien de parenté
– Appliquer le barème correspondant à la part nette taxable

 

donation immobilière de son vivant-illustration d'un don de maison

 

 

Pourquoi faire une donation de son vivant ?

 

La donation de son vivant présente plusieurs avantages, tant pour le donateur que pour le bénéficiaire.

Tout d’abord, la donation de son vivant permet de réduire les droits de succession à payer par les héritiers, en anticipant la transmission du patrimoine. En effet, les donations bénéficient d’un abattement fiscal renouvelable tous les 15 ans, selon le lien de parenté entre le donateur et le bénéficiaire. Par exemple, un parent peut donner à chacun de ses enfants jusqu’à 100 000 euros sans payer d’impôt, tous les 15 ans.

Ensuite, la donation de son vivant permet de favoriser un ou plusieurs héritiers, en leur attribuant une part plus importante du patrimoine. Cela peut être utile pour aider un enfant qui en a plus besoin qu’un autre, ou pour récompenser un enfant qui s’est occupé du donateur. Il faut toutefois respecter la réserve héréditaire, c’est-à-dire la part minimale du patrimoine qui revient aux héritiers réservataires (les enfants et le conjoint survivant).

Enfin, la donation de son vivant permet de simplifier le règlement de la succession, en évitant les conflits entre les héritiers. En effet, la donation est un acte irrévocable, qui ne peut pas être remis en cause après le décès du donateur. De plus, la donation permet au donateur de conserver la maîtrise de son patrimoine, en choisissant les modalités de la donation (donation simple, donation-partage, donation avec réserve d’usufruit, etc.).

La donation de son vivant est donc un outil efficace pour optimiser la transmission de son patrimoine, à condition de bien connaître les règles juridiques et fiscales qui s’appliquent.

 

Les inconvénients à prendre en compte

 

La donation de son vivant présente des avantages fiscaux et successoraux, mais elle comporte aussi des inconvénients qu’il faut connaître avant de se lancer.

Parmi les inconvénients d’une donation de son vivant, on peut citer :

  •  La perte de la jouissance ou de la propriété du bien donné, selon le type de donation choisi. Le donateur ne peut plus disposer librement du bien, ni le vendre, le louer ou le modifier sans l’accord du donataire. Il peut également perdre le droit d’occuper le bien ou d’en percevoir les revenus.

 

  • Le risque de se démunir trop tôt ou trop largement, en cas de changement de situation personnelle ou familiale. Le donateur peut se retrouver dans une situation financière précaire, ou regretter d’avoir favorisé un donataire plutôt qu’un autre. Il ne peut pas revenir sur sa décision, sauf en cas de donation révocable, qui est rare et soumise à des conditions strictes.

 

  •  Le coût de la donation, qui comprend les droits de donation à payer par le donataire, ainsi que les frais de notaire et d’enregistrement. Ces coûts varient selon la valeur du bien donné, le lien de parenté entre le donateur et le donataire, et les abattements fiscaux applicables. Ils peuvent être réduits en optant pour une donation-partage ou une donation graduelle ou résiduelle.

 

  •  L’impact sur la succession future du donateur, qui doit respecter la réserve héréditaire des héritiers réservataires (les enfants, et à défaut, le conjoint survivant). La donation de son vivant est considérée comme une avance sur héritage, qui doit être rapportée à la succession pour calculer la part de chacun. Si la donation excède la quotité disponible (la part dont le donateur peut disposer librement), elle peut être réduite ou annulée par les héritiers lésés.

 

La transmission de votre patrimoine à vos héritiers peut être lourde de conséquences fiscales si vous n’avez pas pris les mesures nécessaires pour optimiser votre succession. En effet, selon le degré de parenté, vos enfants pourraient être taxés à hauteur de 20% à 45% sur la valeur de votre patrimoine. Pour éviter cette situation, il existe des solutions simples et efficaces pour réduire le montant des droits de succession et protéger vos proches.

N’hésitez pas à nous contacter pour découvrir les stratégies à mettre en place pour anticiper votre succession et transmettre votre patrimoine dans les meilleures conditions.

 

Vous souhaitez réduire vos impôts,
préparer votre retraite ou simplement vous construire un capital ?

Faites appel aux experts de Corneille Patrimoine, qui sauront vous conseiller pour un investissement locatif .

 

VOTRE SIMULATION PERSONNALISEE